Appareil photo Fujifilm X100VI, le compagnon idéal de l'iPhone

Si vous n'avez jamais possédé d'appareil photo dédié ou si vous avez appris à photographier sur un smartphone, le Fujifilm X100VI vous permettra de développer vos compétences, votre créativité et le nombre d'excellentes photos que vous prendrez. Le X100 est-il meilleur que l'iPhone ? À certains égards, oui. Les photos sont plus belles, l'expérience de prise de vue est considérablement améliorée et on trouve le X100 plus inspirant à utiliser. Mais à d'autres égards, l'iPhone est plus pratique. On l��a toujours sur soi et ses appareils photo offrent une expérience de prise de vue facile à utiliser. De plus, on peut partager des photos instantanément avec ses amis et sur les réseaux sociaux, passer des appels, regarder des vidéos et jouer à des jeux, ce qu’on ne peut pas faire avec le X100.

Après trois semaines d'utilisation du Fujifilm X100VI, on en est venu à le considérer comme un couteau de chef pour la photographie et l’iPhone 15 Pro Max comme un couteau de poche. Et aussi agréable que soit l'iPhone, on ne va pas utiliser un couteau de poche pour couper des aliments dans sa cuisine. Cependant, on est heureux d'avoir l'iPhone avec soi, sachant qu’on peut rapidement prendre une photo ou une vidéo quand on en a besoin.

On ne dit pas que le X100VI, un appareil photo à objectif fixe coûteux de Fujifilm, devrait être votre unique appareil photo dédié. Toutefois, l'expérience de prise de vue qu'il offre – et même ses limites – est la raison pour laquelle on pense qu'il est un excellent compagnon de l’iPhone. Là où l'un manque, l'autre prend le relais.

Le viseur 3-en-1 du Fujifilm X100VI

Le fait d'avoir des cadrans, des bagues et des boutons pour contrôler l'ouverture, la sensibilité ISO, la vitesse d'obturation et plus encore est une telle amélioration par rapport au fait de taper et de glisser sur l'écran d'un smartphone.

Il nous est arrivé à plusieurs reprises de photographier avec le X100VI et que des gens viennent nous demander : "Oh, c'est comme un vieil appareil photo à pellicule ?".

Les gens sont sans aucun doute attirés par son design rétro. Mais s'il a cette apparence, c'est parce qu'il est pratique. Il y a des cadrans dédiés pour tout contrôler. Si on veut changer l'ouverture, on tourne la bague d'ouverture qui se trouve autour de l'objectif jusqu'au numéro qu’on veut. Si on n'a pas de préférence et qu’on souhaite que l'appareil photo choisisse l'ouverture, on tourne la bague sur A (ouverture automatique). Il en va de même pour la vitesse d'obturation et la sensibilité ISO. Chacune de ces fonctionnalités dispose de sa propre molette et est tout aussi simple à utiliser.

On a pris cette photo avec le X100VI sous le soleil de midi avec la simulation de film Pro Neg Hi.

L'avantage supplémentaire de tous ces cadrans, boutons et bagues physiques – outre le fait qu'ils ajoutent au design rétro attrayant de type télémétrique – est qu’on peut choisir ses réglages même si l'appareil photo n'est pas allumé. On ne peut pas faire cela sur l’iPhone, car il n'y a pas de molette physique dédiée à la vitesse d'obturation ou de bagues d'ouverture manuelle autour des barillets des petits objectifs au dos de l'appareil. On peut utiliser une application comme Halide ou Leica Lux pour obtenir des commandes à l'écran. Cependant, il s'agit de boutons logiciels qui ne peuvent pas être réglés sans que le smartphone soit allumé et que l'application soit ouverte.

Ensuite, il y a ce viseur optique (OVF). Lorsqu’on regarde à travers, on voit tout ce qui se passe. On dispose de l'affichage tête haute qui permet de jeter un coup d'œil aux réglages sans avoir à éloigner l'appareil des yeux. Si cela ne suffit pas, l'avant de l'appareil photo comporte un interrupteur qui permet de passer de l'OVF au viseur électronique (EVF). Un écran s'interpose entre l’œil et la vitre avant de l'OVF pour afficher un aperçu en direct de l'image qu’on va prendre. C'est l'équivalent de couvrir une fenêtre de votre maison avec un écran de télévision qui montre ce qu'il y a à l'extérieur de la fenêtre, similaire au mode transparent des casques VR comme l'Apple Vision Pro ou le Meta Quest 3.

C'était une matinée nuageuse et maussade à New York, et le X100 a tout capturé.

Mais pourquoi s'arrêter là ? Le viseur dispose d'un troisième mode. Lorsqu’on utilise l'OVF, on peut basculer l'interrupteur du viseur vers la gauche et un mini EVF apparaît dans le coin inférieur droit pour la mise au point manuelle. Imaginez une fenêtre avec un petit écran de télévision qui surgit dans l'un des coins et vous permet de mieux voir une partie de ce qui se trouve à l'extérieur. En fin de compte, on obtient la vue non perturbée de l'OVF avec la précision de pouvoir vérifier la mise au point sur le mini EVF situé sur le côté.

On a pris cette photo après avoir assisté à un spectacle au Lincoln Center. On aime la façon dont la fontaine à l'extérieur du Metropolitan Opera House est éclairée, créant une silhouette du couple qui se tient devant.

Toutes les fonctionnalités du viseur sont conçues pour être personnalisées afin de s'adapter à une variété de styles de prise de vue. Par exemple, lorsqu’on était au Metropolitan Opera House et au Lincoln Center, on voulait prendre une photo de la fontaine à l'avant, la nuit. On savait quelle composition on voulait, mais on souhaitait expérimenter la proportion du premier plan en contre-jour et dans l'ombre. Il était donc logique d'utiliser le viseur pour avoir un aperçu de la photo avant de la prendre.

L'écran arrière du X100 peut être incliné vers le haut ou vers le bas, ce qui permet de prendre des photos sous différents angles.

Techniquement, il existe un autre mode de "viseur" : l'écran arrière. Il nous a fallu quelques jours avant de remarquer qu'il pouvait être incliné vers le haut ou vers le bas, car il se trouve au même niveau que le dos de l'appareil photo lorsqu'il est fermé. Mieux encore, il s'agit d'un écran tactile, donc comme avec l’iPhone, on peut tapoter pour obtenir un point de mise au point (bien que le minijoystick sur le côté soit également pratique pour le sélectionner).

Simulations de film de Fujifilm

Le X100VI est un modèle de sixième génération de l'appareil photo à objectif fixe de Fujifilm.

Les photos prises avec le X100VI sont saisissantes. Les images ont une large plage dynamique, les couleurs sont précises et vous pouvez capturer pas mal de détails dans les ombres. Le X100VI est doté d'un capteur d'image APS-C qui est environ 4,5 fois plus grand que le capteur de l'appareil photo principal d'un iPhone, ce qui explique ses performances exceptionnelles dans des conditions d'éclairage moyen et faible. Grâce à un capteur de 40,2 mégapixels, les détails sont nets, mais pas trop.

L'objectif, qui est fixé de manière permanente, ne peut pas être retiré. Pour certains, avoir un objectif permanent comme celui-ci peut être contraignant, par rapport à d'autres appareils photo sans miroir connus pour leurs objectifs interchangeables. Les appareils photo arrière de l'iPhone sont tous dotés d'un objectif permanent, mais à des longueurs focales différentes.

Le X100VI possède un objectif de 23 millimètres sur un capteur APS-C, soit l'équivalent d'un 35 millimètres classique. Après quelques jours d'utilisation, on a commencé à voir le monde à travers ce cadrage avant même d'allumer l'appareil. On savait où se placer pour profiter de la vue à 35 millimètres du X100. Si on doit zoomer, il suffit de s'approcher ou de reculer un peu et de prendre la photo.

Les simulations de film de l'appareil photo sont tellement amusantes à utiliser et ajoutent une nouvelle dimension à la créativité. Fujifilm a commencé à fabriquer des pellicules photographiques en 1934. Les simulations de film du X100 sont basées sur cette même science. Elles donnent à une photo l’apparence de certains des types de films les plus populaires de Fujifilm. Certaines simulations font ressortir le teint d'une personne, d'autres rendent le ciel ou un paysage plus spectaculaire. Le X100 permet de disposer de 20 pellicules différentes par simple pression d'un bouton.

En sélectionnant une simulation de film, on peut voir un aperçu en direct de son apparence sur le sujet en parcourant les différentes options. On s’est retrouvé à utiliser Pro Neg Hi assez souvent. Il est excellent pour l'extérieur et ajoute un joli contraste aux images.

Comme si cela ne suffisait pas, on peut modifier la recette d'une simulation de film négatif selon ses envies. On peut, par exemple, atténuer un peu les hautes lumières ou augmenter le contraste. On a un contrôle total. On prend surtout des JPEG qui intègrent la simulation qu’on a choisie. Mais le X100 dispose d'un mode permettant de prendre un fichier JPEG et un fichier brut en même temps. Ainsi, le JPEG aura Pro Neg Hi intégré, tandis que le fichier brut vous laisse une marge de manœuvre pour éditer la photo selon l’apparence que vous voulez. On peut même ajouter des simulations au fichier brut après coup.

Notre configuration du X100, le prix et le dernier mot

Avec le X100, on a utilisé une dragonne Peak Design. Elle n'est pas aussi encombrante qu'une courroie de cou ou d'épaule, mais elle permet de fixer l'appareil photo tout en étant super portable. On photographie principalement en JPEG avec le X100, et on garde la molette de compensation d'exposition réglée sur moins un tiers ou deux tiers de diaphragme. On trouve que cela permet de protéger les détails des hautes lumières de la surexposition.

En ce qui concerne le partage de photos, on connecte le X100 à son smartphone et on partage rapidement les photos via Bluetooth pour les publier sur Instagram. Sinon, on peut utiliser un lecteur de carte SD pour importer des photos (JPEG et raw) et des vidéos sur un téléphone, une tablette ou un ordinateur pour les éditer et les partager.

Cette image de l'Empire State building (New York) a été prise avec le X100.

Et puis il y a le prix. Le Fujifilm X100VI coûte actuellement 1 799 euros... si vous pouvez vous le procurer. Il est souvent en rupture de stock depuis son annonce fin février. Sachez qu'il existe de nombreuses options plus abordables que le X100 pour un premier appareil photo, en particulier celles qui vous permettent de changer d'objectif et qui pourraient constituer un meilleur choix pour quelqu'un qui ne se contente pas de faire de la photo sur smartphone.

Mais si vous aimez la compacité du X100, mais pas son prix, envisagez d'en acheter un d'occasion. Par exemple, le Fujifilm X100T est environ 900€ moins cher. Le T signifie troisième, comme dans troisième génération. Oui, le X100VI est beaucoup plus performant, il a plus de boutons que vous pouvez programmer, un écran qui s'incline et un objectif plus récent. Mais la majeure partie de l'expérience photographique est la même sur le X100T que sur le X100VI. Il existe des modèles plus récents comme le X100F et le X100V qui ne sont pas aussi vieux que le T, mais que vous pouvez vous procurer tout en économisant quelques centaines d'euros.

Dans cette photo, on a ajusté la vitesse d'obturation du X100 pour donner l'impression que les personnes passant devant la fenêtre étaient des fantômes.

Bref, l’iPhone prend de belles photos. Cependant, prendre des photos avec le Fujifilm X100VI procure beaucoup plus de plaisir. Oui, il y a des limites, mais elles ajoutent à votre créativité. En fin de compte, un appareil photo, qu'il s'agisse d'un smartphone ou du X100, n'est qu'un outil qui vous permet d'explorer votre créativité.