Sorceleur Wiki

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Aelirenn, surnommée « la Rose blanche de Shaerrawedd », ou Elirena, par les nains et les humains, est une elfe qui mena un grand nombre de jeunes elfes à leur mort, contre la volonté des anciens, dans une deuxième bataille contre les humains, vers le XIème siècle.


Sous la plume de Sapkowski[]

- Elirena…, grommela-t-il soudain. Si Elirena est une héroïne, si ce qu’elle a fait relève de l’héroïsme, alors, tans pis, qu’on me dise traître et lâche. Parce que, moi, Yarpen Zigrin le renégat, j’affirme qu’on ne devrait pas s’entre-tuer, mais vivre ! Vivre de façon à ne pas devoir ensuite implorer le pardon de qui que ce soit. Elirena l’héroïque… Ça, pour le faire, elle a dû le faire. « Pardonnez-moi », suppliait-elle… Par tous les diables ! Mieux vaut mourir plutôt que vivre en sachant qu’on a fait quelque chose qui exige le pardon des autres.
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


Un grand rosier, paré de dizaines de fleurs d’un blanc de lis toutes plus belles les unes que les autres, poussait, au milieu des gravats que les céramiques brisées rendaient pittoresques. Des gouttes de rosée, aussi brillantes que l’argent, scintillaient sur les pétales des fleurs. L’arbrisseau enveloppait de ses tiges une grande dalle de pierre blanche, de laquelle les observait un beau visage à l’air triste et aux traits nobles et délicats, que les pluies et les neiges successives n’avaient pas réussi à effacer. Pas plus que les burins des pilleurs venus extraire des bas-reliefs dorures, mosaïques et pierres précieuses, n’étaient parvenus à le défigurer.
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


- Aelirenn, répéta-t-il après un instant. Elirena, pour les nains et les humains. C’est elle qui les a menés au combat, il y a deux cents ans. Parmi les elfes, les anciens étaient contre. Ils savaient qu’ils n’avaient aucune chance. Qu’ils risquaient de ne plus se relever après la défaite. Ils voulaient sauver leur peuple, survivre avant tout. Ils avaient décidé de détruire leurs villes, de se retirer dans les montagnes sauvages, inaccessibles… et d’attendre. Les elfes ont une vie très longue, Ciri. Ils sont presque immortels par rapport à notre échelle du temps. Les humains leur apparaissaient alors comme quelque chose qui finirait par passer, de la même façon qu’à une période de sécheresse, un hiver rude, une nuée de sauterelles succèdent la pluie, le printemps, une récolte abondante… Ils voulaient attendre. Survivre. Ils décidèrent de détruire leurs villes et leurs palais. Et avec, celui qui faisait leur fierté : le beau Shaerrawedd. Ils voulaient survivre, mais Elirena… Elirena souleva les jeunes elfes. Ils prirent les armes et la suivirent dans un ultime combat désespéré. Tous furent massacrés. Massacrés sans pitié.
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


- Ils mouraient, son prénom sur les lèvres, reprit le sorceleur à voix basse. Ils mouraient pour Shaerrawedd en répétant l’appel d’Elirena, son cri. Ce palais était leur symbole. Ils se sacrifiaient pour ses pierres et ses marbres… et pour Aelirenn. Ils périrent en héros, avec dignité, comme elle le leur avait promis. Ils sauvèrent leur honneur, mais causèrent leur perte et condamnèrent leur propre race. Leur propre peuple. Tu te rappelles ce que t’a dit Yarpen ? Qui est maître de ce monde et qui en disparaît ? Il te l’a expliqué de manière grossière, mais juste. Les elfes possèdent une durée de vie très longue, mais seuls les jeunes sont fertiles et peuvent avoir une descendance. Or presque tous les jeunes elfes avaient alors suivi Elirena – Aelirenn, la Rose blanche de Shaerrawedd… Nous nous tenons au milieu des ruines de son palais, près de la fontaine dont elle écoutait le clapotis chaque soir… Ça, c’étaient ses fleurs.
Le Sang des Elfes, Chapitre 4.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]