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ville elfique

Shaerrawedd est un ancien palais elfique dont il ne reste plus aujourd'hui que des ruines dans les forêts de Kaedwen.


Sous la plume de Sapkowski[]

Devant eux, aussi loin que la forêt leur permettait de voir, se dressaient des blocs de granit et de marbre taillés de manière égale, aux rebords émoussés, arrondis par les bourrasques. Ils étaient ornés de motifs que les pluies avaient lavés, ils avaient été fendus, brisés par les gelées, et éparpillés par les racines des arbres. Ces colonnes détruites, ces arcades, ces vestiges de frises autour desquels s’enroulait le lierre étaient recouverts par endroits d’une épaisse couche de mousse verte, mais leur blancheur scintillait çà et là au milieu des troncs.
— Il y avait un… château fort, ici ?
— Un palais. Les elfes ne construisaient pas de châteaux forts. Descends. Nos chevaux ne parviendront pas à se déplacer dans les décombres.
— Qui a détruit tout cela ? Les hommes ?
— Non. Ce sont eux. Avant de partir.
— Pourquoi ont-ils fait cela ?
— Ils savaient qu’ils ne reviendraient plus. Cela s’est passé après leur second conflit avec les humains, il y a plus de deux cents ans de cela. Auparavant, lorsqu’ils se repliaient, ils laissaient leurs villes intactes. Les humains construisaient sur les fondations des elfes. C’est ainsi que furent créées Novigrad, Oxenfurt, Wyzima, Tretogor, Maribor, Cidaris. Et Cintra.

Le Sang des Elfes, Chapitre ?.


Le ruisseau qui alimentait la fontaine devait souvent changer de lit. Patiemment et sans discontinuer, il lavait les blocs de marbre et les dalles d’albâtre qui finissaient par s’affaisser, créant des digues qui orientaient le cours d’eau dans une nouvelle direction. Le terrain entier avait ainsi été découpé en ravins peu profonds. Çà et là, l’eau s’écoulait en cascade au milieu des vestiges du palais, les débarrassant des feuilles mortes, du sable et des couches d’aiguilles ; à ces endroits, le marbre, les céramiques et les mosaïques avaient conservé leurs couleurs et leur éclat, comme s’ils étaient couchés là depuis trois jours et non deux siècles.
Geralt traversa le ruisseau d’un bond et avança au milieu des vestiges de colonnes. Ciri s’empressa à sa suite. Ils sautèrent en bas d’un autre escalier en ruine, puis, la tête baissée, passèrent sous la voûte intacte d’une arcade, à moitié enfouie sous un monticule de terre. Le sorceleur s’arrêta, désigna quelque chose de la main. Ciri poussa un bruyant soupir.
Un grand rosier, paré de dizaines de fleurs d’un blanc de lis toutes plus belles les unes que les autres, poussait, au milieu des gravats que les céramiques brisées rendaient pittoresques. Des gouttes de rosée, aussi brillantes que l’argent, scintillaient sur les pétales des fleurs. L’arbrisseau enveloppait de ses tiges une grande dalle de pierre blanche, de laquelle les observait un beau visage à l’air triste et aux traits nobles et délicats, que les pluies et les neiges successives n’avaient pas réussi à effacer. Pas plus que les burins des pilleurs venus extraire des bas-reliefs dorures, mosaïques et pierres précieuses, n’étaient parvenus à le défigurer.

Le Sang des Elfes, Chapitre ?.


— Ici, dit le sorceleur en jetant un coup d’œil au magicien, on s’attendrait presque à voir des scènes de bataille. Car, quelques années après l’expédition couronnée de succès de Monck, les armées du maréchal Raupennecki de Tretogor ont perpétré le carnage de Loc Muinne et d’Est Haemlet, tuant tous les elfes sans tenir compte de leur âge ni de leur sexe. La guerre a commencé, et elle s’est terminée par le massacre de Shaerrawedd.
Le Temps du Mépris, Chapitre ?.


— Tir ná Lia, répéta Avallac’h. As-tu jamais vu pareille beauté ?
— Oui, répondit-elle la gorge serrée. Jadis, j’ai vu les ruines d’une cité semblable. À Shaerrawedd.
Ce fut au tour de l’elfe de rester longuement silencieux.

La Dame du Lac, Chapitre ?.


Notes et références[]

Notes[]


Références[]