Yooka-Laylee - Critique

A good reminder that this genre, once thought to be dead, still has some life left in it.

Traduit de l'anglais par IGN France.

Quand il délivre le meilleur, Yooka-Laylee me rappelle pourquoi les plateformers 3D sont mes jeux préférés depuis deux décennies. Avec ses mondes colorés, stimulants, avec des personnages drôles, et un level design généralement amusant et intelligent, qui me font revenir à l'époque de l'un des jeux dont il prend bien plus que des idées, Banjo-Kazooie. Mais même si j'ai apprécié les 15 heures dans ce monde créé par les développeurs de Playtonic, j'ai aussi été déçu par les problèmes de caméra, quelques séquences peu passionnantes, et son nombre restreint de mondes, qui font que Yooka-Laylee n'arrive jamais à atteindre l'excellence de ses prédécesseurs.

Yooka-Laylee reprend la formule iconique des plateformers 3D de l'ère 64, et ses nombreux mécanismes largement appréciés. Vous avez un monde qui sert de HUB, et qui permet également de vous faire la main surdes mécaniques de gameplay basiques, avant de vous envoyer explorer des niveaux beaucoup plus vastes. Vous devez ensuite partir à l'aventure pour récupérer des centaines d'items qui vous permettront de débloquer de nouvelles capacités, découvrir de nouveaux niveaux, et activer des jeux rétro-arcade très funs qui peuvent être joué avec trois autres joueurs dans un mode dédié et séparé de la campagne principale.

Je suis un grand fan du nombre et de la variété des capacités disponibles pour les deux personnages que l'on contrôle simultanément - Yooka et Laylee - et que l'on amasse au fur et à mesure de la campagne. Leur relation est aussi très mignonne, et fonctionne de la même façon que Banjo et Kazooie : Yooka est un lézard héroïque qui peut frapper sur tout ce qui bouge, tandis que Laylee est une chauve-souris sarcastique disposant d'un sonar rendant visible des objets invisibles. Il peut aussi compter sur son bouclier d'invincibilité bref mais bien utile, pour aider son compagnon. Les standards du plateformer sont présents, comme le double-saut, le vole, et plusieurs ajouts surprenants qui sont vraiment appréciables. Par exemple, Yooka peut lécher certains objets de l'environnement afin de bénéficier de leur facultés temporairement - le faire sur du miel vous rend collant, afin de monter sur des surfaces glissantes. Ce type de pouvoirs rend les puzzles très intéressants, spécialement quand ceux-ci ajoutent la gestion d'autres pouvoirs temporaires, comme des projectiles ou les flammes. C'est quelque chose de satisfaisant d'arriver vers le puzzle et de tester différentes choses avant de trouver une solution créative pour le terminer.

Pendant tout ce temps, néanmoins, vous devez vous battre contre des contrôles et une physique qui ne semblent jamais à la hauteur des très old-school jeux Mario, Banjo et Ratchet. Il s'est passé plusieurs fois où j'ai échoué à un défi, pas à cause de ma façon de jouer, mais du fait de la gestion étrange des collisions, de problèmes de timing, ou de caméra. C'est un problème, considérant que les plateformers utilisent ces différents éléments sans arrêt, y comprit durant l'exploration. Bien que cela ne soit pas gravissime en soit, il y a quand même des moments incroyablement frustrants lorsque la caméra se verrouille, et que je lutte pour tenter d'avoir un meilleur aperçu du monde qui m'entoure, ou du défi en cours. Nous ne sommes plus en 1998 désormais, et dès que la caméra devient perceptible, c'est qu'elle est un problème. Et ça m'est arrivé un peu trop de fois durant mon aventure.

A côté de la caméra, l'autre problème de Yooka-Laylee, c'est qu'il n'y a que cinq mondes à explorer en dehors du HUB. C'est quelque chose de très décevant, surtout que l'un d'eux ne s'avère pas très intéressant. Il s'agit d'un gigantesque casino qui manque cruellement de vie considérant le lieu où l'on se retrouve. L'endroit est banal, terne, rempli de tâches peu motivantes, basées sur le hasard, comme notamment les machines à sous qui réduisent le rythme de l'aventure si vous n'avez pas de chance pour gagner. Et étant donné que cela représente 20 % du jeu, c'est une déception importante.

Heureusement, les quatre autres mondes viennent relever le niveau, avec des ruines Maya composées d'une série d'îlots volants, en passant par un château de glace qui sert de point de départ à de nombreuses épreuves très funs et des défis surprenants qui nous font revenir aux années 80, à l'époque où Rare était en pleine gloire. Mais bien que je sois déçu par la faible quantité de mondes disponibles, j'aime vraiment le fait que chacun d'eux puisse être agrandi en utilisant les objets à collecter. J'ai trouvé l'exploration satisfaisante, apprenant constamment de nouvelles choses, et attrapant au passage tout ce qui était à ma portée afin d'accéder à des défis toujours plus originaux. Le cycle qui se créé entre l'exploration et la collecte d'objets apporte un réel plus, car on peut véritablement se rendre compte d'une modification du côté du décor. Par exemple, dans le monde de glace, le château verrouillé s'ouvre brusquement avec une dizaine de défis inattendus.

Chaque monde est gigantesque - largement plus que n'importe quel niveau du Banjo original - et si ce n'est le casino, ils proposent tous des activités intéressantes qui utilisent toutes vos capacités. Des défis rappelant ceux de Donkey Kong Country aux combats amusants et étonnants contre des ennemis géants débordants de personnalité, chaque élément du jeu me force à maîtriser les techniques de Yooka. Cela dit, il y a aussi des tâches ennuyantes : les défis Trivia qui rappellent les quiz du Banjo-Kazooie original - considérés comme la pire séquence du jeu. Me demander le nom d'un PNJ mineur dont je me fiche totalement, où mon temps de jeu, et ne me proposer que trois chances, sont autant d'éléments qui font d'un quizz quelque chose de frustrant.

Ces quelques mauvaises graines mises de côté, l'écriture à le même charme britannique qu'à l'époque. Les blagues méta montrent aussi que ces anciens développeurs de Rare ont beaucoup d'humour, revenant régulièrement sur la campagne de financement participatif de Yooka-Laylee. Le casting de personnage est aussi divers que déjà culte. Un serpent paranoïaque et narcotique appelé Trowzer vous vend de nouvelles capacités, tandis que Nimbus est un nuage triste vous racontant que sa femme l'a quitté pour un typhon (et bien d'autres encore !). La série des Banjo s'est toujours fait remarquer grâce à ses personnages éclectiques et iconiques, et Yooka-Laylee arrive pleinement à utiliser cet héritage.

Et en parlant d'héritage de Rare, Yooka-Laylee peut aussi compter sur une excellente bande originale, comme si elle avait été enregistrée à la fin des années 90, ce qui est probablement la meilleure chose à faire. Couplé aux personnages qui font exactement les mêmes bruits de bouches que dans Banjo-Kazooie, et vous avez le sourire jusqu'aux oreilles.

Verdict

Yooka-Laylee contient toutes les pièces nécessaires pour créer quelque chose de fun, et permettant de revivre l'ère N64 où le but était alors de collecter des items en 3D. Les personnages sont charmants et drôles, les capacités vastes et amusantes, et quatre des cinq mondes à explorer s'avèrent particulièrement passionnants. Bien qu'il ne soit pas aussi profond et fignolé que ses incroyables prédécesseurs, le jeu de Playtonic est un bon rappel d'un genre ancien que l'on croyait mort, mais qui semble encore bien en vie.

Dans cet article

Yooka-Laylee

11 avril 2017
  • Plate-forme / Sujet

Test Yooka-Laylee

7
Bon
Yooka-Laylee est un bon rappel au sein d'un genre ancien que l'on croyait mort, mais qui semble encore bien en vie.
Yooka-Laylee