Mise à jour de juillet 2024
Cet article a été mis à jour le 10/07 avec les meilleures séries de la plateforme de streaming au mois de juillet 2024.
Historiquement, Canal+ est LA chaîne du cinéma en France. Grâce à sa plateforme numérique myCanal (replay, VoD), à certaines formules d'abonnement et son service de SVoD (Canal+ Séries), le diffuseur s'impose progressivement comme un acteur qui compte côté séries TV.
Entre ses productions originales et les programmes diffusés grâce à ses nombreux partenariats, le catalogue proposé par Canal n'a rien à envier aux cadors du marché. Mieux, en concluant des accords avec Netflix, OCS, Disney+ et une flopée de chaînes spécialisées, Canal a lancé le Pack Ciné Séries, sûrement l'offre la plus complète du secteur pour les fans de séries et de septième art.
Tous les mois, nous établirons donc une sélection actualisée des meilleurs programmes disponibles sur myCanal, que ce soit les créations originales Canal+ ou des contenus distribués dans l'offre de base, ou disponibles via le pack Ciné Séries.
En juillet, Twisted Metal est le coup de cœur de la rédaction.
Quelles sont les meilleures séries à regarder sur Canal+ (juillet 2024) ?
Le coup de cœur de CNET France
Twisted Metal
Synopsis
Dans un monde post-apocalyptique, la société américaine est divisée entre nantis et marginaux. Les premiers vivent dans des cités fortifiées à l’écart des seconds, condamnés à la débrouille et à la survie. John Doe, marginal, réussit à tirer son épingle du jeu en travaillant comme transporteur. Il n’a pas froid aux yeux, la langue bien pendue et un bon coup de volant.
Avec l'aide d’une voleuse de voitures mutique, il se lance dans un périple à travers tout le pays pour convoyer un mystérieux colis. Sur sa route, cet improbable duo va affronter des pillards patibulaires, des représentants de la loi à la morale douteuse, un clown sociopathe et bien d’autres dangers mortels.
L'avis de CNET France
Entre sarcasme à tous les étages, humour nihiliste et effusions de violence, même en ne connaissant pas le jeu vidéo originel, vous ne serez pas dépaysés par le ton destroy et décomplexé de la série Twisted Metal. Et pour cause : ses producteurs et cocréateurs ne sont autres que Rhett Reese et Paul Wernick, à l'origine des films et de la série Zombieland, mais aussi au scénario des films Deadpool. Et, si le héros, un chauffeur intrépide du nom de John Doe ne possède pas le don d'énerver ses ennemis comme Deadpool, il partage sa gouaille et ses références obscures balancées au plus mauvais moment. Disons-le d'emblée : Twisted Metal n'est pas la série la plus fine que vous verrez cette année, avec ses déluges d'hémoglobine, ses cascades démentes et ses personnages secondaires mal dégrossis qui finissent quelquefois sur le bord de la route.
Nul doute que ce festival de surenchère violente et survitaminée saura parler à l'adolescent qui sommeille en vous. Mais encore plus si vous avez grandi dans les années 1990 ; en effet, dans le monde de Twisted Metal la pop culture s'est arrêtée au tournant de l'an 2000, et John Doe va au volant de sa voiture avec sa collection de CD vintage. L'occasion rêvée pour l'équipe de la série de placer toutes sortes de tubes d'époque dans des contextes absurdes : ainsi, John Doe a la vie sauve lorsque son adversaire avoue une passion commune pour Thong Song de Sisqó, chanteur de r&b qu'il vénère comme un Dieu.... Un programme totalement rafraîchissant pour ce début d'été, même si, comme son univers, il menace de s'effondrer dans le mauvais goût à tout moment.
- Regardez une bande-annonce de la série :
Les autres séries de notre sélection
La Flamme
Adaptée de la série américaine Burning Love, La Flamme, disponible sur myCanal, a un casting impressionnant et un seul et unique but : nous faire rire. Autour de Jonathan Cohen, on retrouve donc Leïla Bekhti, Ana Girardot, Géraldine Nakache, Doria Tillier, Adèle Exarchopoulos, Florence Foresti, Laure Calamy, Camille Chamoux et Vincent Dedienne, entre autres. Sans oublier de très nombreux invités tout au long de ces 9 épisodes de 30 minutes, comme Pierre Niney.
La série française abuse de l’absurde dans cette parodie de téléréalité où chacun et chacune plonge à corps perdu dans la caricature. Les blagues sont appuyées, la subtilité est aux abonnés absents et étonnamment, ça marche ! Parce que Marc est un égocentrique idiot, parce que Soraya a un cœur de singe, parce qu’Anne se fait martyriser gratuitement, parce qu’Alexandra est une vraie psychopathe… tout le monde joue l’excès avec un plaisir communicatif.
Certes, parfois certaines blagues tombent à plat, mais ce n’est pas grave. Il y a suffisamment de scènes cultes pour compenser. Qu’on fête la Jean Guile, qu’on crie « MAAARC » ou qu’on pratique la thérapie par l’imitation, on conserve tous, en nous, La Flamme.
OVNI(s)
En 1978, Didier Mathure, grand ingénieur spatial, voit sa fusée exploser au décollage et se retrouve muté au Gépan, un département du CNES chargé de donner une explication scientifique à toutes sortes de signalements de phénomènes étranges. Si Didier est d'abord sceptique, un événement extraordinaire va venir chambouler ses convictions.
OVNI(s), c'est la rencontre entre X-Files et l'humour français. Cette série mise à la fois sur le surnaturel, le cocasse, et l'absurde avec pour résultat une histoire incongrue qui captive sans effort l'attention du spectateur. Avec ses couleurs criardes et son ambiance très 1970, OVNI(s) nous transporte dans un monde où l'impossible est possible et où les personnages tentent tant bien que mal de l'expliquer. Une série française à ne pas manquer.
Platane
Plongé dans le coma pendant un an après un accident de voiture, le comédien Eric Judor se réveille convaincu qu’il doit devenir un réalisateur sérieux.
Loin de l’humour du duo Eric et Ramzy, Eric Judor s’est lancé dans la coécriture et la réalisation de sa propre série en 2011. Une série très méta, où il joue son propre rôle, celui d’un comique à bout d’idées qui décide de se lancer dans la réalisation d’un film dramatique après un accident qui l’a laissé dans un coma. Une épiphanie qui donne toute l’énergie du désespoir à la série, jamais bien loin des fictions vachardes de Ricky Gervais comme Extras. Une vraie réussite, jamais facile et toujours surprenante, revenue en 2019 pour une troisième saison.
L'Aliéniste
Et si un spécialiste de l’ancêtre de la psychiatrie moderne s’adonnait à une tentative de profilage dangereuse d’un tueur en série? C’est la proposition de L’Aliéniste, superproduction américaine lancée il y a quelques années par la chaîne du câble TNT pour damer le pion aux plateformes du streaming. En grande partie tournée en Hongrie, elle met les petits plats dans les grands en proposant un New York sans foi ni loi, à la police ravagée par la corruption et la discrimination, au point où une série de meurtres de prostitués adolescents, qui défraie la chronique, est largement non traitée. Le préfet de police Teddy Roosevelt, un des personnages historiques réels apparaissant dans la série (qui deviendra président des Etats-Unis quelques années après) met sur l’affaire un « aliéniste » du nom de Laszlo Kreisler (Daniel Brühl). Son caractère intense et sans concession va l’amener dans les bas-fonds de New York, alors que la police refuse de coopérer dans l’enquête. Il va être assisté d’un employé du New York Times se débattant avec ses propres démons, John Moore (Luke Evans) et va faire confiance à une femme, la secrétaire de Roosevelt Sara Howard (Dakota Fanning), pour rendre des comptes de l’avancée de ses découvertes au préfet de police.
Riche en action, en reconstitutions hallucinées et dérangeantes d’une société dépravée, L’Aliéniste est adapté d’un best-seller de Caleb Carr et se regarde comme une réplique de début de siècle à des séries comme Mindhunter (Netflix). A contre-courant d’une police corrompue, elle dessine les prémisses de la criminologie et de la psychiatrie moderne tout en brossant un portrait social âpre, servi par une distribution riche en comédiens de talent (gardez l’oeil pour apercevoir Ted Levine, le capitaine Stottlemeyer de Monk, en préfet retraité).
Mister Spade
Comme souvent dans les polars de Hammett, les intrigues sont à tiroir et la vérité n'est jamais aussi facile qu'il n'y paraît. On conseille donc au public de s'accrocher, car la clé du mystère, même si elle est présentée relativement rapidement, soulève encore plus de questions. Une enquête qui prend son temps, où Spade est doté d'un très mauvais caractère et de réflexions délicieuses, qui constituent à elle seule un large intérêt de Mister Spade. Clive Owen, regard perçant, traits émaciés, a l'occasion de parler un Français fragile, que son personnage a appris au cours des huit ans passés en Aveyron. Un aller-retour entre les langues qui reste constant au cours des épisodes, même s'il peut faire lever les yeux au ciel.
Si Mister Spade est avare en scènes d'action, l'intérêt est ailleurs : dans des séquences de dialogue révélatrices, où Spade secoue verbalement ses interlocuteurs jusqu'à ce que la vérité en tombe. Elle ménage aussi bien ses effets de surprise et retournements de situation, avec une maestria que seuls des vétérans comme Scott Frank et Tom Fontana peuvent tenter. Une série à la hauteur des attentes, qui représente un jalon de plus dans la carrière de son émérite équipe.
Babylon Berlin
Projet allemand parmi les séries d’époque les plus ambitieuses de SKY, Babylon Berlin rappelle à certains égards The Alienist, série de genre dans un New York poisseux et délétère. Mais ici, on remonte la piste d’un réseau mafieux avec toute l’extravagance du Berlin d’avant-guerre, entre classe populaire défavorisée et oppressée, commissaires belliqueux et tout-puissants et montée du fascisme.
Disposant, tout comme Shadowplay, de moyens hors normes et des immenses studios allemands Babelsberg, Babylon Berlin est une réplique convaincante à des projets HBO comme Boardwalk Empire, en suivant un enquêteur des moeurs toxicomane et peu fiable de son propre point de vue. Entre extrême décadence et numéros chorégraphiés délirants et massacres de militants communistes, le côté viscéral des événements décrits sont puissants ; et la maîtrise du suspense est assurée par des réalisateurs reconnus comme Tom Tykwer (Le Parfum, Sense8). Une grande épopée appelée à se conclure avec la saison 5 ; 4 saisons sont déjà disponibles.
The King
Attention, pépite. Relatant une Varsovie déchirée par des dissensions politiques montantes entre socialistes et fascistes, The King offre un portrait habité d’un boxeur tiraillé par son « oncle » Buddy, parti de rien et réduit à jouer les gros bras pour son organisation. Il recueille un jeune polonais dont le père, dont le business a fait faillite après un emprunt sur gages, a été exécuté sans pitié par sa bande.
The King fait des allers-retours entre les souvenirs de Moyshe, ledit jeune protégé de Jakub devenu vieux et interviewé dans le cadre d’un projet israélien, et une saisissante reconstitution d’une ville sanglante qui n’a rien à envier aux meilleures séries d’époque. Dès la première séquence impressionnante, où un Moyshe harcelé au sein de son école débouche sur une émeute et une bagarre entre des centaines de militants réunis pour le 1er mai, The King ne lésine ni sur les moyens, ni sur les idées de mise en scène. Malgré un rythme lent et délétère, la galerie de personnages et les zones de gris de la société de l’époque en font un projet fascinant, représentant de la production polonaise de Canal+.
Rogue Heroes
Adaptée du roman de Ben Macintyre, cette nouvelle série de Steven Knight, créateur de Peaky Blinders, est aussi déjantée que captivante. Elle nous invite à découvrir un fait historique peu connu et embarque le spectateur en Egypte alors que les Alliés sont en plein combat contre les Allemands et les Italiens pour maintenir le contrôle sur le Canal de Suez. Inspiré d’une histoire vraie mais romancée, le show met donc en scène des soldats têtes brûlées qui sont prêts à tout pour laisser leur marque sur cette guerre.
Porté par un casting des plus charismatiques, avec Connor Swindells (Sex Education), Jack O’Connell (Invincible) et Alfie Allen (Game of Thrones) en tête, Rogue Heroes propose une mise en scène explosive et un récit plein de mordant qui tient le spectateur en haleine de bout en bout. À l’image de Peaky Blinders, la bande-son de cette série est anachronique et rock’n’roll, ce qui aide à amplifier le rythme endiablé de Rogue Heroes et à lui donner plus de panache. Ambitieuse et divertissante, cette série puise sa force dans l’efficacité indéniable de sa distribution et dans sa volonté de mettre en lumière les débuts d’un commando à l’histoire épatante.
Slow Horses
Dans cette série d’espionnage pas comme les autres, des agents du service de renseignements britanniques sont mis au placard du MI5 et envoyés dans un département pour agents déchus à cause des erreurs qu’ils ont commises au cours de leurs carrières.
Slow Horses est une série estampillée Apple TV+ aux antipodes de James Bond. À « Slough House » (« la maison des tocards » en français), les agents du MI5 regardent leurs carrières mourir. La série propose alors une galerie des personnages dont on découvre petit à petit le passé, à commencer par River Cartwright, envoyé à Slough House après avoir fait une erreur majeure lors d’un entraînement en condition réelle. À travers ce personnage, Slow Horses explore des individus soit résolus à accepter leur sort, soit avides de remonter les échelons du MI5 et redorer leur blason. Porté par un Gary Oldman caustique dans le rôle de Jackson Lamb, chef désabusé de l’unité de Slough House, Slow Horses alterne un côté humoristique avec une narration au fil conducteur captivant.
This is going to hurt
Après Hippocrate pour la France et New Amsterdam aux Etats-Unis, c’est au tour de l’Angleterre de dévoiler les côtés les moins charmants de la vie de médecin. Dans This is going to hurt, Ben Whishaw se glisse avec brio dans la peau d’Adam Kay (véritable médecin et auteur du livre « Ça risque de faire mal ! » dont est inspiré la série), jeune obstétricien surchargé de travail dans un hôpital en manque de ressources.
Entre décisions difficiles et absence de temps libre, le quotidien d’Adam est épuisant et la série explore le coût de cette vie aussi ingrate que gratifiante. Avec This is going to hurt, on est loin des séries médicales présentant le monde de l’hôpital sous une lumière glamour à la Grey’s Anatomy. Le show nous met face à une réalité inconfortable et peu ragoutante, celle d’un personnel soignant toujours à bout qui passe sous temps recouvert de fluides corporels en tout genre. Pour Adam, il est difficile de concilier vie personnelle et professionnelle, tant l’une ne fait pas de cadeau à l’autre, et devant cette fiction au accent de récit cauchemardesque, le spectateur ne peut que ressentir une compassion renouvelée pour celles et ceux qui prennent soin de nous. À voir sans hésitation.
Le pack Ciné Séries en bref
Avec Canal, Canal+ Séries, Netflix, OCS, Disney+ et un nombre conséquent d'antennes américaines (Sundance TV...), le pack Ciné Séries est l'offre ciblant les férus de séries TV et autres cinéphiles. Au-delà de son catalogue pléthorique, son positionnement tarifaire est aussi attractif.
Pour l'offre sans engagement (100 % digital) et l'engagement de deux ans (via le décodeur Canal ou votre box TV), le prix est de 34.99 euros par mois (bouquet Canal+ et Pack Ciné Séries). Pour les moins de 26 ans, il faut compter 20.49 euros par mois. Et si vous êtes déjà abonnés, ajouter le pack à votre bouquet vous coûtera 17 euros par mois.
Bref, pour ceux qui veulent pouvoir accéder aux principales plateformes de streaming du marché (grâce à une souscription unique), c'est sans conteste une alternative à considérer.
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