OCS : notre avis sur la série déjantée entre Mad Max et Zombieland, Twisted Metal

Entre voitures rutilantes, hors-la-loi mutiques et nostalgie des années 1990, la série de l'été de OCS adaptée du jeu vidéo PlayStation Twisted Metal ne manque pas d'arguments pour vous divertir. Au risque de sorties de route?

Par Florian Etcheverry

  • 4 min

twisted metal couv redim

Alors que le bouquet OCS vient de fusionner, suite au rachat par Canal+, avec les chaînes Ciné+ pour donner naissance à Ciné+ OCS, la chaîne OCS, elle, reste bien en existence. Et ne change pas de ligne éditoriale, avec des films en première exclusivité, des séries françaises premium et quelques premières diffusions de séries internationales, dont Twisted Metal qui fait ses débuts le 9 juillet. Adaptée du jeu vidéo PlayStation, elle réunit à l'écran Anthony Mackie, connu comme le Faucon et futur Captain America du MCU, et Stefanie Beatriz, très connue des fans de Brooklyn Nine-Nine pour le rôle de l'abrasive Rosa Diaz. Un tandem improbable dans un monde anarchique qui ne laissera pas indifférent. Alors, ça passe ou ça casse? On a pris l'autoroute Twisted Metal à contre-sens pour une critique garantie sans spoilers.

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Le synopsis de Twisted Metal

Dans un monde post-apocalyptique, la société américaine est divisée entre nantis et marginaux. Les premiers vivent dans des cités fortifiées à l’écart des seconds, condamnés à la débrouille et à la survie. John Doe, marginal, réussit à tirer son épingle du jeu en travaillant comme transporteur. Il n’a pas froid aux yeux, la langue bien pendue et un bon coup de volant. Avec l'aide d’une voleuse de voitures mutique, il se lance dans un périple à travers tout le pays pour convoyer un mystérieux colis. Sur sa route, cet improbable duo va affronter des pillards patibulaires, des représentants de la loi à la morale douteuse, un clown sociopathe et bien d’autres dangers mortels.

L'avis de CNET France

Entre sarcasme à tous les étages, humour nihiliste et effusions de violence, même en ne connaissant pas le jeu vidéo originel, vous ne serez pas dépaysés par le ton destroy et décomplexé de la série Twisted Metal. Et pour cause : ses producteurs et cocréateurs ne sont autres que Rhett Reese et Paul Wernick, à l'origine des films et de la série Zombieland, mais aussi au scénario des films Deadpool. Et, si le héros, un chauffeur intrépide du nom de John Doe ne possède pas le don d'énerver ses ennemis comme Deadpool, il partage sa gouaille et ses références obscures balancées au plus mauvais moment. Disons-le d'emblée : Twisted Metal n'est pas la série la plus fine que vous verrez cette année, avec ses déluges d'hémoglobine, ses cascades démentes et ses personnages secondaires mal dégrossis qui finissent quelquefois sur le bord de la route. Le monde post-apocalyptique imaginé est parsemé de camionneurs débrouillards, de clowns musclés et artistes ratés, ou encore de réfugiés taciturnes, dont le personnage campé par Stefanie Beatriz, opportunément nommée Quiet, ne souhaitant pas révéler son identité à John.

La série offre une vision bien plus crue de l'Apocalypse (ici causée par un simili-bug de l'an 2000... en 2002) que The Walking Dead mais contrebalance ses visions dévastées des Etats-Unis, maintenant divisés en cités bien gardées et ayant sombé dans l'anarchie, avec un sens de l'humour ravageur et très noir. La mission de la saison 1, une livraison importante à New Chicago en échange d'une place de citoyen ordinaire dans une utopie... en apparence, n'est qu'un prétexte. Le road trip à bord d'une voiture vintage nommée Evelin, seul compagnon et interlocutrice de John Doe, est riche en détours, rencontres dangereuses et autres kidnappings, que les scénaristes prennent un malin plaisir à vite dévoyer dans le malaise au cours des 30 minutes de chaque épisode.

Nul doute que ce festival de surenchère violente et survitaminée saura parler à l'adolescent qui sommeille en vous. Mais encore plus si vous avez grandi dans les années 1990 ; en effet, dans le monde de Twisted Metal la pop culture s'est arrêtée au tournant de l'an 2000, et John Doe va au volant de sa voiture avec sa collection de CD vintage. L'occasion rêvée pour l'équipe de la série de placer toutes sortes de tubes d'époque dans des contextes absurdes : ainsi, John Doe a la vie sauve lorsque son adversaire avoue une passion commune pour Thong Song de Sisqó, chanteur de r&b qu'il vénère comme un Dieu.... Un programme totalement rafraîchissant pour ce début d'été, même si, comme son univers, il menace de s'effondrer dans le mauvais goût à tout moment. Une saison 2 va entrer en tournage cet été, pour diffusion en 2025.

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Que voir après Twisted Metal?

Si vous voulez rester dans un univers post-apocalyptique, redémarrer The Walking Dead ou tester un de ses multiples spin-offs, dont le récent Dead City sur OCS, est tout indiqué. Vous pouvez aussi passer sur Max avec votre abonnement Canal et voir The Last Of Us, autre adaptation réussie de jeu vidéo. Enfin, vous pouvez enchaîner avec le film Zombieland, disponible via myCanal ou gratuitement avec pubs dans l'offre M6+.

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