Sophie Chassat

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À propos

Réussir la transformation environnementale nécessite un changement profond des modèles…

Articles de Sophie

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Activité

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Expérience

  • Accuracy

Formation

  • Ecole normale supérieure

    -

Expériences de bénévolat

  • Graphique Sciences Po

    Chargée d'enseignement à Sciences Po

    Sciences Po

    - aujourd’hui 4 ans

    Formation

    Création et animation du cours "Raison d'être et nouveaux rôles de l'entreprise" dans le cadre du parcours Master 2 "Grands Challenges" de l'Ecole Management & Innovation de Sciences-Po

  • Graphique Chapter Zero France

    Membre

    Chapter Zero France

    - aujourd’hui 5 mois

    Environnement

    https://chapterzero-france.com/
    Association à but non lucratif fondée par des administrateurs mobilisés sur les enjeux et l’impact du changement climatique pour des administrateurs qui souhaitent s’informer davantage et s’y engager également, Chapter Zero France est le Forum Climat des administrateurs.

  • Graphique Mouvement des Entreprises de France

    Membre du comité "Gouvernance des entreprises" du MEDEF

    Mouvement des Entreprises de France

    - aujourd’hui 2 ans 5 mois

    Membre du "Comité Gouvernance des entreprises" du MEDEF : https://www.gouvernancedesentreprises.com/composition/
    Co-pilote du groupe de travail « Gouvernance & Leadership »

  • Graphique DANS LA HAIE

    Bénévole

    DANS LA HAIE

    - aujourd’hui 3 ans 4 mois

    Environnement

    DANS LA HAIE est une association loi 1901 qui propose des missions dont les honoraires servent à replanter des haies vives en France. Les haies vives sont des écosystèmes complexes qui contribuent à la préservation de la biodiversité. Elles sont aussi une source d'inspiration pour d'autres systèmes vivants riches de leur diversité : les organisations !

  • Graphique Communauté des Entreprises à Mission

    Membre de la Communauté des Entreprises à Mission

    Communauté des Entreprises à Mission

    - aujourd’hui 4 ans

    Co-animation d'un groupe de travail sur le thème du "comité de mission" lié au statut de "société à mission" et co-rédaction d'un livre blanc
    https://www.entreprisesamission.com

  • Graphique Ecole de guerre

    Conférencière à l'Ecole de Guerre

    Ecole de guerre

    - 2 ans

    https://ecoledeguerre.paris/la-croisee-des-mondes-2017/
    https://www.youtube.com/watch?v=wE03a9JJlec

Publications

  • One Nature, One Vote !

    Le Point

    « Le droit de chacun de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. » : cette nouvelle liberté fondamentale n’est pas à la hauteur des mutations qui bouleversent nos liens avec la nature, assure la philosophe Sophie Chassat.

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  • La rentrée hyperréelle

    Le Point

    La rentrée est toujours un retour au réel. Mais, cette année, la reprise pourrait de surcroît être qualifiée d’« hyperréelle », tant le monde se rappelle à nous de façon radicale, hyperbolique, sans réserve. Une hyperrentrée.

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  • Cette joie mauvaise qui monte

    Le Pont

    L’avez-vous perçue, vous aussi ? Cette joie mauvaise qui monte, cette délectation des crises et des catastrophes qui vont permettre de « réveiller les consciences », cette jouissance des « bonnes guerres » qui vont « tout remettre à plat ». L’extrême-droite au pouvoir ? Perspective sombre pour les valeurs démocratiques, mais cela permettrait un sursaut républicain. L’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Situation terrible pour les populations, mais cela va forcer à accélérer les transitions…

    L’avez-vous perçue, vous aussi ? Cette joie mauvaise qui monte, cette délectation des crises et des catastrophes qui vont permettre de « réveiller les consciences », cette jouissance des « bonnes guerres » qui vont « tout remettre à plat ». L’extrême-droite au pouvoir ? Perspective sombre pour les valeurs démocratiques, mais cela permettrait un sursaut républicain. L’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Situation terrible pour les populations, mais cela va forcer à accélérer les transitions nécessaires, énergétiques par exemple.

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  • La fin du travail, et après?

    Le Point

    Le mouvement « anti-travail » gagne du terrain : « big quit » aux Etats-Unis où des millions de personnes ont démissionné ; succès du groupe « Antiwork » sur le réseau social Reddit dont la devise est « Unemployment for all, not just the rich » ; inflation des hashtags #quitmyjob, #nodreamjob ou #no_labor… Tout semble converger vers un désir d’en finir avec le travail : pour le meilleur ou pour le pire ? Mais surtout, pour faire quoi à la place ?

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  • La raison d'être des Ehpad

    Le Point

    L’affaire Orpea révèle la dérive inhumaine d’une entreprise appliquant des critères de performance exclusivement financiers à une matière exclusivement humaine. On aurait tort cependant d’y voir une anomalie, une exception. Ce scandale est le symptôme d’un mal plus profond : notre incapacité sociétale collective à prendre soin de nos anciens et de ceux qui s’en occupent.

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  • Voir le monde à la vitesse x1,25

    Le Point

    Pour regarder leurs séries, les jeunes activent le mode accéléré. Mais pas à toute vitesse non plus : en x1,25. Une accélération qui permet d’aller plus vite sans en avoir tout à fait le sentiment et, surtout, sans perdre une miette de l’intrigue. Une pratique symptomatique de nos modes de vie contemporains. Pour le pire mais peut-être aussi pour le meilleur.

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  • Look up: un "leadership climat" est en chemin!

    Le Point

    Le film Don't Look Up, satire du déni climatique, suscite des commentaires pessimistes. Pourtant, un "leadership climatique" (climate leadership) émerge, notamment du côté des entreprises.

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  • UNSUBSCRIBE !

    Le Point

    Pourquoi devons-nous passer notre temps à nous « désabonner » de communications auxquelles nous ne nous sommes jamais abonnés ?

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  • Dubaï 2020, l’anti-expo universelle

    Le Point

    En pleine « crise de l’universel », il est fondamental que des expositions universelles continuent à se tenir. Mais plus comme à Dubaï.

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  • Mal-être au travail : tous en blah-out ?

    Le Point

    Moins spectaculaire dans ses symptômes que le burn-out ou la dépression, la lassitude, ou dévitalisation, gagne du terrain dans le monde du travail.

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  • Le métavers est-il désirable?

    Le Point

    Les réactions de « métaversion » n’ont pas manqué depuis que Zuckerberg a annoncé la création de 10 000 emplois en Europe pour travailler au développement du « métavers », un univers virtuel au sein duquel nous pourrions nous déplacer et interagir avec les autres comme si nous étions physiquement réunis. (...)
    Mais la vertu de quelque chose ne se juge pas seulement à l’aune de valeurs a priori, on peut aussi conclure que quelque chose est bon en examinant le caractère bénéfique ou non de…

    Les réactions de « métaversion » n’ont pas manqué depuis que Zuckerberg a annoncé la création de 10 000 emplois en Europe pour travailler au développement du « métavers », un univers virtuel au sein duquel nous pourrions nous déplacer et interagir avec les autres comme si nous étions physiquement réunis. (...)
    Mais la vertu de quelque chose ne se juge pas seulement à l’aune de valeurs a priori, on peut aussi conclure que quelque chose est bon en examinant le caractère bénéfique ou non de ses conséquences. C’est, en morale, la différence entre une approche « intentionaliste » (déterminer la valeur de quelque chose de façon a priori : approche à la Kant) et une perspective « conséquentialiste » (évaluer quelque chose selon ses conséquences, positives ou non : approche à la John Stuart Mill). J’ai donc tenté ce deuxième abord en appliquant mentalement à la journée que je venais de passer l’usage du métavers.
    Je m’étais levée à 6h30 pour être présente à 7h50 devant le nouvel appartement dans lequel j’emménage et y réceptionner deux fauteuils : le métavers m’aurait permis de me télétransporter là-bas, d’ouvrir via mon hologramme la porte au livreur, de lui indiquer le lieu précis où les déposer tout en m’assurant de leur bon état. (...)
    Appliqué à l’ensemble de ma journée, le métavers me sembla ainsi être plutôt une bénédiction.
    Pourtant, en retirant mentalement mon casque de réalité virtuelle, je me dis plusieurs choses : qu’aucune occasion d’émerveillement ou de rencontre impromptue ne m’avait été offerte car le métavers est un univers de programmation et non de contingence ; que mon corps n’avait pas beaucoup bougé car la « sensation » de l’espace est autre chose que le « déplacement » dans l’espace ; que j’avais une migraine ophtalmique ; et qu’à l’heure d’aller me coucher, mes rêves étaient en passe de devenir le seul domaine qui me reliait encore à la réalité…

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  • L’école n’a pas besoin de l’entreprise pour préparer à l’entreprise

    Le Point

    Le meilleur atout de l’école pour préparer ses élèves au monde de l’entreprise est sans doute elle-même, et ce, à travers l’acquisition de compétences qu’on n’apprend finalement qu’au cours de sa scolarité. Publié par le World Economic Forum, le top 10 des compétences (skills) qu’il faudra maîtriser en 2025 fait ainsi figurer aux cinq premiers rangs esprit d’analyse et innovation, apprentissage actif et stratégies d’apprentissage, résolution de problèmes complexes, pensée critique et analyse…

    Le meilleur atout de l’école pour préparer ses élèves au monde de l’entreprise est sans doute elle-même, et ce, à travers l’acquisition de compétences qu’on n’apprend finalement qu’au cours de sa scolarité. Publié par le World Economic Forum, le top 10 des compétences (skills) qu’il faudra maîtriser en 2025 fait ainsi figurer aux cinq premiers rangs esprit d’analyse et innovation, apprentissage actif et stratégies d’apprentissage, résolution de problèmes complexes, pensée critique et analyse, créativité, originalité et capacité d’initiative. Les enjeux de leadership, de maîtrise des technologies, de techniques de travail n’arrivent qu’ensuite. En se concentrant sur ce qui est le cœur de sa raison d’être, l’école prépare donc déjà à l’entreprise de demain !
    Ajoutons que ce sont sans doute les disciplines les moins directement utiles qui transmettent le mieux ces compétences du futur : philosophie, littérature, histoire, mathématiques, éducation artistique… Dans son ouvrage Les Émotions démocratiques, la philosophe Martha Nussbaum relève ainsi que « ces capacités – la pensée critique, la capacité à dépasser les intérêts locaux pour affronter les problèmes mondiaux en « citoyen du monde » et la capacité à imaginer avec empathie les difficultés d’autrui – dépendent de l’étude des humanités et des arts ». Ce ne sont donc pas les stages en entreprise qui les développeront, mais une école à la hauteur de sa tâche – et disposant des moyens pour la réaliser.
    ...« Vivre est le métier que je veux lui apprendre. En sortant de mes mains, il ne sera, j’en conviens, ni magistrat, ni soldat, ni prêtre : il sera premièrement homme ; tout ce qu’un homme doit être, il saura l’être au besoin tout aussi bien que qui que ce soit, et la fortune aura beau le faire changer de place, il sera toujours à la sienne. » (L'Emile) ... ce dont les entreprises ont avant tout besoin, c’est de personnes autonomes, éclairées et citoyennes.

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  • L’objectif oublié : coopérer !

    Le Point

    Le 25 septembre dernier, l’ONU a célébré le 6e anniversaire des Objectifs de Développement Durable (ODD), référentiel qui recense les enjeux majeurs du monde contemporain pour lesquels les ��tats mais aussi les entreprises sont appelés à agir à horizon 2030 : pas de pauvreté (ODD 1), éducation de qualité (ODD 4), inégalités réduites (ODD 10), villes et communautés durables (ODD 11), mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatique (ODD 13), vie aquatique (ODD 14)... Le succès de…

    Le 25 septembre dernier, l’ONU a célébré le 6e anniversaire des Objectifs de Développement Durable (ODD), référentiel qui recense les enjeux majeurs du monde contemporain pour lesquels les États mais aussi les entreprises sont appelés à agir à horizon 2030 : pas de pauvreté (ODD 1), éducation de qualité (ODD 4), inégalités réduites (ODD 10), villes et communautés durables (ODD 11), mesures relatives à la lutte contre le réchauffement climatique (ODD 13), vie aquatique (ODD 14)... Le succès de cette matrice internationale est indéniable et nombreuses sont aujourd’hui les entreprises à l’utiliser pour définir, piloter et mesurer leurs engagements en matière de contribution sociale et environnementale.
    Pourtant, un objectif est oublié de façon quasi-systématique, c’est le dernier de la liste, l’objectif n°17 : « partenariats pour la réalisation des objectifs ». Dernier dans l’ordre chronologique, il est cependant le premier dans l’ordre logique puisqu’il est la condition de possibilité des 16 autres ! L’idée est simple : personne n’est en mesure d’affronter ces défis colossaux tout seul. Sans coopération, la tâche est tout bonnement impossible. Le colibri qui fait sa part pour éteindre le brasier de l’Amazonie ? Hum hum… Oui, sans doute, mais encore faut-il que tous les colibris s’y mettent et qu’ils s’associent aux autres animaux de la jungle, sans quoi la gouttelette d’eau du pauvre volatile n’aura vraiment servi à rien.
    Sans coalitions, sans partenariats multipartites, sans partage de savoirs, de technologies, de ressources humaines et financières, comment résoudre les gigantesques problèmes du monde ? Des coopérations existent bien sûr ... Mais la démarche reste une exception, comme si même les enjeux d’intérêt général restaient dominés par des logiques d’intérêts particuliers. C’est qu’il n’est pas simple pour les acteurs économiques d’abandonner le paradigme de la compétition pour adopter celui de la coopération quand bien même un intérêt commun est en jeu.

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  • ÉLAN VITAL. Antidote philosophique au vague à l'âme contemporain.

    Calmann-Lévy

    Jamais la préservation de la vie ne nous a autant préoccupés. Pourtant, nous avons rarement eu le sentiment d’être à ce point dévitalisés. Comme si l’élan vital s’était subitement absenté de notre quotidien. L’ouvrage se lance à la poursuite de cet appétit d’existence qui seul fait se sentir vraiment vivant. À quoi reconnaît-on l’élan vital ? Quels types d’impulsions et de mouvements suscite-t-il ? Quels en sont les ingrédients, les manifestations, les métaphores ? Surtout, comment le…

    Jamais la préservation de la vie ne nous a autant préoccupés. Pourtant, nous avons rarement eu le sentiment d’être à ce point dévitalisés. Comme si l’élan vital s’était subitement absenté de notre quotidien. L’ouvrage se lance à la poursuite de cet appétit d’existence qui seul fait se sentir vraiment vivant. À quoi reconnaît-on l’élan vital ? Quels types d’impulsions et de mouvements suscite-t-il ? Quels en sont les ingrédients, les manifestations, les métaphores ? Surtout, comment le réveiller, le nourrir, le partager, en identifiant nos « biophores », c’est-à-dire nos activateurs de vitalité ? Comment, en miroir, nous prémunir de ce qui l’attaque, l’amenuise, l’éteint, en luttant contre les « biocides » en tous genres, ces expériences destructrices de vitalité ? Cerner ce qu’est l’élan vital pour le faire renaître en nous, tel est l’objectif de ce livre qui se présente comme un antidote philosophique au vague à l’âme contemporain, un manifeste pour l’envie retrouvée.

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  • Le Paradoxe de la rentrée : plus ça change, moins ça change !

    Le Point

    ... « plus ça change, moins ça change », pour reprendre la géniale formule de Paul Watzlawick, figure tutélaire de l’école de Palo Alto.
    Or, ce constat déprimant advient dans le contexte d’une rentrée particulière où on s’est précisément promis que la crise du Covid nous avait servi de leçon : hors de question de replonger dans les travers du monde d’avant ! Pourtant, c’est bien ce qui, pour la majorité d’entre nous, est en train de se produire... Malgré tous nos efforts, nous repartons dans…

    ... « plus ça change, moins ça change », pour reprendre la géniale formule de Paul Watzlawick, figure tutélaire de l’école de Palo Alto.
    Or, ce constat déprimant advient dans le contexte d’une rentrée particulière où on s’est précisément promis que la crise du Covid nous avait servi de leçon : hors de question de replonger dans les travers du monde d’avant ! Pourtant, c’est bien ce qui, pour la majorité d’entre nous, est en train de se produire... Malgré tous nos efforts, nous repartons dans nos tunnels, nos manies, tout ce que nous nous étions jurés de ne pas récidiver. C’est que pour changer réellement, il faut toujours changer deux fois : pas simplement modifier des éléments du réel, mais transformer d’abord sa représentation du réel, opérer une bifurcation mentale.
    ... Sinon, plus ça changera en apparence, moins ça changera en profondeur. Autre exemple : le congé paternité, lequel est passé en juillet dernier à 25 jours. Le premier réflexe d’un employeur est de se dire qu’il faut que ce congé soit segmenté pour que l’organisation collective quotidienne et la planification des tâches ne soient pas trop perturbées : après tout, 5 semaines, c’est rudement long ! La loi le permet d’ailleurs, autorisant un fractionnement en 2 périodes d’une durée minimale de 5 jours. Pourtant, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire, car seule la prise intégrale du congé paternité (aujourd’hui non obligatoire) permettra de changer concrètement les choses en matière d’égalité hommes-femmes dans le monde du travail et à la maison !
    Parce qu’elle nous met face à nos contradictions à une échelle personnelle, cette rentrée doit nous inviter à réfléchir à la façon dont nous voulons conduire les changements inévitables qui s’imposent à nous à l’échelle collective.

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  • Télétravail … sauf le lundi et le vendredi !

    Le Point

    Le télétravail semble s'imposer dans le monde professionnel .. mais quelques blocages perdurent. Symptomatique : la réticence des dirigeants à laisser télétravailler les lundi et vendredi. Employés et employeurs doivent se faire confiance!

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  • Vacances… vraiment?

    Le Point

    Sait-on encore partir en vacances? Après 15 mois de confinements, avec le floutage des frontières pro/privé, alors qu’on parle « congés » plus que « vacances », au moment où le monde se rappelle sans cesse à nous sous la forme de crises multiples, rien n’est moins sûr. Cela est pourtant plus que jamais nécessaire…

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  • J.O. de Tokyo : les nouveaux visages de la performance

    Le Point

    Une autre philosophie de la performance est-elle en train de voir le jour ? Le sport de haut niveau, souvent désigné comme le modèle d’une idéologie du dépassement ayant essaimé dans le monde du travail aussi bien que dans la sphère intime, pourrait bien être le domaine qui en réinvente actuellement les contours. Réflexion à partir de trois moments forts des Jeux Olympiques de Tokyo.

    Selon le sociologue Alain Ehrenberg, le « culte de la performance » signerait la conversion de nos…

    Une autre philosophie de la performance est-elle en train de voir le jour ? Le sport de haut niveau, souvent désigné comme le modèle d’une idéologie du dépassement ayant essaimé dans le monde du travail aussi bien que dans la sphère intime, pourrait bien être le domaine qui en réinvente actuellement les contours. Réflexion à partir de trois moments forts des Jeux Olympiques de Tokyo.

    Selon le sociologue Alain Ehrenberg, le « culte de la performance » signerait la conversion de nos sociétés à la compétition sur un registre très individualiste : chacun est autonomisé, rendu responsable de sa réussite et de sa victoire sur les autres. Les grands champions seraient ainsi nos héros contemporains, entrepreneurs par excellence de leur carrière et de leur palmarès, preuves vivantes de la possibilité d’une perfectibilité indéfinie, non exclusive pour autant de perfection : par exemple, le 10/10 de Nadia Comaneci aux J.O. de Montréal en 1976.

    Mais les Jeux Olympiques de Tokyo constituent sans doute un moment charnière dans la manière dont nous nous représentons la performance. Celle-ci est-elle forcément synonyme de dépassement de soi, induisant l’idée d’une « course » perpétuelle ? N’implique-t-elle pas plutôt un idéal d’accomplissement , attentif à toutes les dimensions constitutives d’un être ? Se mesure-t-elle exclusivement à l’aune de records ou même de résultats ? Ne passe-t-elle pas davantage par une aptitude à la juste-mesure, voire par des renoncements ? Est-elle forcément individualiste ou implique-t-elle le partage avec les autres ?

    Premier instantané : Simone Biles, gymnaste quadruple championne olympique, 19 fois championne du monde, se retire en direct de la compétition pour préserver sa santé mentale . (...)
    Deuxième image : Clarisse Agbegnenou, sacrée championne olympique de judo chez les moins de 63 kilos, pleurant et riant tout à la fois (...)
    Troisième moment : la finale du 100 mètres hommes (...)

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  • Que dit de nous le voyage de Jeff Bezos dans l’espace?

    Le Point

    Ground control to major Jeff. C’est le message que semble lancer la tour de contrôle des Terriens au fondateur d’Amazon depuis l’annonce, début juin, de son voyage comme premier touriste spatial de l’histoire. (...)
    De quoi ces réactions nombreuses et enflammées sont-elles le symptôme ? Dans son essai Où atterrir ? , le philosophe contemporain Bruno Latour résume le problème que pose le projet de Jeff Bezos : « Chacun de nous se trouve donc devant la question suivante : « Est-ce que nous…

    Ground control to major Jeff. C’est le message que semble lancer la tour de contrôle des Terriens au fondateur d’Amazon depuis l’annonce, début juin, de son voyage comme premier touriste spatial de l’histoire. (...)
    De quoi ces réactions nombreuses et enflammées sont-elles le symptôme ? Dans son essai Où atterrir ? , le philosophe contemporain Bruno Latour résume le problème que pose le projet de Jeff Bezos : « Chacun de nous se trouve donc devant la question suivante : « Est-ce que nous continuons à nourrir des rêves d’escapade ou est-ce que nous nous mettons en route pour chercher un territoire habitable pour nous et pour nos enfants ? » » Autrement dit : quel voyage est-il aujourd’hui crucial d’accomplir ? Une excursion extra-terrestre et sans limite, ou une incursion en terre connue mais fragile ? (...)

    Selon Latour, « ou bien nous dénions l’existence du problème, ou bien nous cherchons à atterrir. C’est désormais ce qui nous divise tous, bien plus que de savoir si nous sommes de droite ou de gauche. » Atterrir ou décoller ? C’est l’alternative face à laquelle nous sommes désormais tous placés et les voyages touristiques dans l’espace en sont le symbole. D’où les passions qu’ils soulèvent. D’où aussi leur caractère « politique » : littéralement, quelle est notre polis, la cité où nous, humains, voulons vivre ? La Terre ou l’espace ? Dans le prologue de Condition de l’homme moderne, écrit un an après le lancement de Spoutnik , Hannah Arendt qualifiait déjà la « tentation d’échapper à l’emprisonnement terrestre » caractérisant notre modernité de « question politique primordiale ».

    Mais c’est surtout un formidable miroir que nous tend Jeff Bezos. (...) Ce que nous renvoie le comportement outrancier et caricaturalement contradictoire de Jeff Bezos, c’est notre extrême ambivalence à nous tous. Nous qui passons également notre temps à atterrir puis à décoller, à nous engager puis à nous tailler. Miroir grossissant bien plus que déformant.

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  • Sortie de crise : dans quoi entrons-nous ?

    Accuracy Talks Straight

    La métaphore est médicale : une crise est le moment « critique » où tout peut basculer dans un sens ou dans l’autre. Celui, vital, du rétablissement ou celui, fatal, de la mort. Il semblerait pourtant que les choses ne soient pas aussi nettes et que, pour reprendre la formule de Gramsci, la crise prenne plutôt la forme d’un « interrègne », « consist[ant] justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître ». De quoi tout cela va-t-il accoucher ? Suspense……

    La métaphore est médicale : une crise est le moment « critique » où tout peut basculer dans un sens ou dans l’autre. Celui, vital, du rétablissement ou celui, fatal, de la mort. Il semblerait pourtant que les choses ne soient pas aussi nettes et que, pour reprendre la formule de Gramsci, la crise prenne plutôt la forme d’un « interrègne », « consist[ant] justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître ». De quoi tout cela va-t-il accoucher ? Suspense… Originellement, « sortir » signifie d’ailleurs « tirer au sort ».
    Car c’est bien ce que nous ressentons actuellement : un entre-deux pas très confortable et dont on ne sait où il nous mènera. Le monde d’après qui ne vient pas, le monde d’avant qui ne revient pas, même si, comme les personnages de La Peste de Camus nous reprenons apparemment, à peine l’orage passé, nos habitudes d’antan en toute insouciance, voire inconscience. Pourtant, nous savons bien en même temps que quelque chose a changé, que cette crise a été au sens fort une « expérience », terme dont l’étymologie signifie « hors du péril » (latin ex-periri). Sortir d’une crise, c’est en effet toujours s’en sortir et en retirer un bénéfice en termes d’apprentissage. L’épreuve nous voit forcément transformés. (...)
    Inventer, créer, voilà ce qui nous sortira réellement et vitalement de la crise. Comme le disait dès le premier confinement un autre philosophe, Bruno Latour, « si on ne profite pas de cette situation incroyable pour changer, c’est gâcher une crise. »4 C’est pourquoi il nous faut aussi envisager cette sortie de crise comme l’occasion de sortir de nos bulles mentales et de nos préjugés. Sans jamais oublier la question du sens de nos décisions : pourquoi voulons-nous changer ? Dans quelle nouvelle ère voulons-nous « entrer », sachant que d’autres crises nous attendent ? Plus le brouillard est intense, plus nos phares doivent être puissants et porter loin.

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  • Résultats record du CAC 40 : retour au monde d’avant ou amorce d’une nouvelle ère ?

    Le Point

    Tous les analystes financiers ont souligné le record : sur le premier semestre 2021, le CAC 40 a enregistré sa plus forte hausse depuis plus de 20 ans (+17.23%). Après 18 mois d’une crise sanitaire et socio-économique mondiale, ces résultats pourraient laisser penser que rien n’a changé dans la structure du capitalisme. Il en va pourtant tout autrement : une profonde réforme est en cours, qui met le sens et la contribution au cœur des stratégies, et les grandes entreprises françaises ont…

    Tous les analystes financiers ont souligné le record : sur le premier semestre 2021, le CAC 40 a enregistré sa plus forte hausse depuis plus de 20 ans (+17.23%). Après 18 mois d’une crise sanitaire et socio-économique mondiale, ces résultats pourraient laisser penser que rien n’a changé dans la structure du capitalisme. Il en va pourtant tout autrement : une profonde réforme est en cours, qui met le sens et la contribution au cœur des stratégies, et les grandes entreprises françaises ont largement engagé cet aggiornamento.

    Il y a un peu plus de deux ans, la loi PACTE était promulguée en France. Comme l’acronyme le révèle, l’enjeu était celui d’un « Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises ». Croissance et Transformation : les deux ont été liées d’emblée. Et au regard des résultats du CAC 40 pour le premier semestre 2021, on peut se dire que le pari est réussi. Car face à la croissance affichée, une transformation a bien eu lieu, et cela est notamment vrai sur le versant de la contribution sociale et environnementale des entreprises.

    C’est ainsi plus de la moitié des entreprises du CAC 40 qui a défini, statutairement ou non, sa « raison d’être » (...)

    Par-delà des formules pouvant laisser penser que ce n’est que de la communication ou un slogan de plus, l’exercice oblige en fait à intégrer le sens au cœur du modèle stratégique et à viser une performance indissociablement plurielle : économique, sociale et environnementale à la fois. Pour tenir le nouveau rôle citoyen qui est le leur, toutes les entreprises citées ci-dessus ont pris d’importants engagements sociaux et environnementaux corrélés à leur raison d’être. (...)

    Loin de nous faire revenir 20 ans en arrière, à un moment où les travers du capitalisme ultra-financiarisé jouaient contre la prospérité générale, la performance récente du CAC 40 est donc une très bonne nouvelle.

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  • CAPITALISME RESPONSABLE EUROPÉEN : METTRE LE SENS AVANT LA NORME

    Le Monde

    L’Europe a l’opportunité historique de devenir le fer de lance d’un capitalisme hautement responsable. Alors que la réforme en cours du reporting extra-financier des entreprises est porteuse d’une telle ambition, elle risque néanmoins de se voir dénaturée par une surenchère normative qui nuit à son esprit d’origine. C’est du moins ce que laissent présager les orientations prises par la Commission européenne qui a lancé, mercredi 21 avril dernier, son projet de révision sur le sujet : la CSRD…

    L’Europe a l’opportunité historique de devenir le fer de lance d’un capitalisme hautement responsable. Alors que la réforme en cours du reporting extra-financier des entreprises est porteuse d’une telle ambition, elle risque néanmoins de se voir dénaturée par une surenchère normative qui nuit à son esprit d’origine. C’est du moins ce que laissent présager les orientations prises par la Commission européenne qui a lancé, mercredi 21 avril dernier, son projet de révision sur le sujet : la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).

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  • Norme et Jugement

    Institut Messine

    Essai sur la "densification normative" et ses effets délétères sur l'intelligence et la responsabilité

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  • Pourquoi penser comme tout le monde ?

    L'Express-Roularta, rééd. Marabout Poche

    50 paradoxes de philosophes pour voir le monde autrement

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  • La Barbe ne fait pas le philosophe

    Plon

    Sous la forme d'un abécédaire philosophique, exploration de "la profondeur du superficiel" (formule de Nietzsche)

    See publication
  • La barbe ne fait pas le philosophe... mais celle du Père Noël, si !

    Le Monde

    Pourquoi croit-on au Père Noël ? Ou plutôt, pourquoi « les parents se [cachent] sous une fausse barbe pour combler les enfants » ?
    "(...) le Père Noël et sa généreuse distribution de cadeaux symbolise, au pic de l'hiver – moment où « la nuit menace le jour comme les morts se font harceleurs des vivants » –, le triomphe des forces vives, dispendieuses et abondantes, sur les puissances, stériles et avares, de l'ombre et de l'anéantissement. « Le progrès de l'automne, depuis son début jusqu'au…

    Pourquoi croit-on au Père Noël ? Ou plutôt, pourquoi « les parents se [cachent] sous une fausse barbe pour combler les enfants » ?
    "(...) le Père Noël et sa généreuse distribution de cadeaux symbolise, au pic de l'hiver – moment où « la nuit menace le jour comme les morts se font harceleurs des vivants » –, le triomphe des forces vives, dispendieuses et abondantes, sur les puissances, stériles et avares, de l'ombre et de l'anéantissement. « Le progrès de l'automne, depuis son début jusqu'au solstice, qui marque le sauvetage de la lumière et de la vie, s'accompagne donc, sur le plan rituel, d'une démarche dialectique dont les principales étapes sont : le retour des morts, leur conduite menaçante et persécutrice, l'établissement d'un modus vivendi avec les vivants fait d'un échange de services et de présents, enfin le triomphe de la vie quand, à la Noël, les morts comblés de cadeaux quittent les vivants pour les laisser en paix jusqu'au prochain automne », développe Claude Lévi-Strauss. (...)"

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    La série Les écrivains à la barre (5 émissions) porte un éclairage sur les œuvres d’auteurs contemporains traînés en justice sur la seule base de leurs écrits. Censurés pour l’obscénité de leurs textes, le caractère révolutionnaire ou subversif de leur prose, l’atteinte aux valeurs religieuses portée par leurs récits, ces écrivains affrontent, à travers une soi-disant justice, une multiplicité de pouvoirs : sociaux, moraux, religieux ou politiques. Face à cette violence institutionnelle, la performativité magique du langage s’impose au fil des textes lus et révèle un autre pouvoir, celui des mots.

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