The Quarry: Preview exclusive - IGN First

Après avoir joué les trois premières heures, The Quarry s'annonce comme un digne successeur d'Until Dawn.

The Quarry se veut être le successeur spirituel d'Until Dawn, un tout nouveau jeu d'horreur de 10 heures sans lien avec son cousin pas si lointain, la série The Dark Pictures Anthology. Il fleure bon les films d'horreur pour adolescents, en restant sur le chemin qui a fait le succès d'Until Dawn. De plus, comme Until Dawn, ce chemin bifurque dans différentes directions, bifurquant sans cesse jusqu'à ce que vous atteigniez l'une de ses 186 fins proposées. Durant les trois heures que j'ai passées avec ses trois premiers actes, je me suis constamment rappelé ce qui rendait Until Dawn si agréable et inédit lors de sa première sortie. Bien que The Quarry n'explore peut-être pas autant de nouveaux terrains, il m'a définitivement accroché avec sa magnifique présentation cinématographique et son affection générale pour les films d'horreur dont il est si clairement amoureux.

The Quarry porte ses influences sur sa manche imbibée de sang ; le cadre du camp d'été du vendredi 13, le côté ados contre monstre de Cabin in the Woods et la conscience de soi de Scream. Tout cela avec quelques échos de notes de Deliverance résonnant entre les arbres. Ma session de jeu comprenait des éclats de gore, des moments de camaraderie sincère entre les personnages et quelques jump scare effrayants. Cependant, le jeu ne se prend jamais trop au sérieux, se souvenant toujours d'ajouter le rire à la recette. Jetez un coup d'œil au casting et vous pourrez voir ce que Supermassive propose ici, avec des acteurs d'horreur cultes tels que David Arquette de Scream et Ted Raimi de The Evil Dead, vous offrant un accueil pas si chaleureux au Hackett's Quarry Summer Camp...

Après un prologue troublant et finalement horrible, l'acte 1 de The Quarry commence le tout dernier jour du camp. Les enfants sont tous rentrés chez eux et seuls les conseillers et M.Hackett (David Arquette) restent. Vous prenez le contrôle de neuf moniteurs de camp différents tour à tour, alors qu'ils passent les deux prochaines heures à se préparer pour une dernière grande fête, la veille de rentrer chez eux. Qu'est-ce qui peut mal tourner ? Eh bien, forcément, beaucoup de choses. Je ne gâcherai aucune surprise ici, mais soyez-sûr qu'il y a plus d'une menace dont il faut se méfier dans The Quarry. J'ai eu des aperçus de trucs surnaturels effrayants, des bêtes hargneuses inconnue, et une créature que je ne sais pas comment décrire qui est apparue à la toute fin de ma session.

Il est difficile de ne pas remarquer la cinématographie époustouflante lorsque l'on joue à The Quarry, qui est sans aucun doute une avancée graphique et artistique par rapport à Until Dawn. Le jeu utilise à merveille l'éclairage et les contrastes entre clair et obscur pour nous faire ressentir des chocs. On a tous vu ce genre de style d'horreur au cinéma, de classiques comme The Cabinet of Dr. Caligari aux films modernes comme le Ca de 20177. La technique est parfaitement illustré dans le prologue, lorsqu'un flic tout à fait flippant incarné par Raimi surgit de l'obscurité pour surprendre un couple baigné dans la lumière réconfortante de leur voiture.

The Quarry semble être le jeu le plus cinématographique de Supermassive à ce jour.

Ce soin technique impressionnant ne concerne pas seulement l'éclairage. Le travail pour améliorer la caméra fait de The Quarry le jeu le plus cinématographique de Supermassive à ce jour. Un cadrage serré et claustrophobe augmente la tension, ce qui va de pair avec les animations faciales très détaillées capturées par Digital Domain, la société d'effets visuels derrière le Thanos du MCU. Ce n'est pas seulement un véritable pas en avant par rapport à Until Dawn, mais carrément certains des visages animés les plus impressionnants que j'ai jamais vus dans un jeu. Ils donnent vraiment vie aux personnages… avant que vous ne choisissiez de leur infliger une mort rapide. Mais ces morts ne seraient pas aussi marquantes si l'on incarnait pas tous les personnages avant. C'est à cela que les deux premiers chapitres de The Quarry consacrent une grande partie de leur attention - développer des liens entre chacun des animateurs du camp et, surtout, le joueur.

Les personnages sont des archétypes de film d'horreur pour adolescents. Jacob le sportif trop confiant, Emma la romantique extravertie et Dylan l'excentrique louche. Parfois, ils sont un peu trop caricaturaux, mais en toute honnêteté, c'est ce que souhaite Supermassive - une ode amusante au film « slasher movies ». On y trouve un bon acting en plus, avec un roster impressionnant de stars ou de talents en vogue. Par exemple Justice Smith (Détective Pikachu), Ariel Winter (Modern Family), et ma préférée du lot, Brenda Song dans le rôle de Kaitlyn, la chef de groupe charismatique et terriblement ironique.

Pourvoir jouer tous ces personnages est crucial dans un jeu comme celui-ci, avec ce petit plaisir sadique de pouvoir réserver un sort funeste à ceux que vous trouvez les plus insupportables. Bien que tous les choix que j'ai faits lors des premiers actes n'aient entraîné aucun décès, le directeur de jeu Will Byles m'a assuré qu'il y en avait beaucoup, beaucoup à découvrir. Le choix est vraiment au centre du jeu. Jouez prudemment et vous pourriez quitter Hackett's Quarry avec vos neuf personnages en vie, mais sincèrement, où est le plaisir ? Le podcast tenu in-game par Emily et Murph de CollegeHumor rajoute une touche de narration intéressante. Selon vos choix et la fin que vous atteignez, l'épisode qui joue durant épilogue de The Quarry du jeu sera donc différent.

Vous pourriez quitter Hackett's Quarry avec vos neuf personnages en vie, mais sincèrement, où est le plaisir là-dedans ?

Pour ceux qui connaissent Until Dawn, l'expérience de jeu ne réserve pas de surprise. Les phases d'exploration pour recueillir des indices sont ponctuées de conversations et de choix de dialogue qui peuvent à la fois subtilement ou grandement modifier l'histoire. Dans des situations tendues, des choix chronométrés apparaîtront parfois, mais ce sont plus des tests de réaction que de véritable choix. Peut-être voulez-vous simplement laisser délibérément quelqu'un se cogner la tête contre un arbre pour voir ce qui se passe ? Comme toujours, The Quarry réagira en conséquence.

Il semble qu'il n'y ait pas vraiment de bonnes ou de mauvaises décisions à prendre, seulement celles qui vous semblent les plus agréables ou les plus bénéfiques pour l'histoire à ce moment-là. Les meilleurs choix sont souvent ceux qui semblaient sans conséquence, mais qui entraîneront inévitablement la mort de quelqu'un quelques heures plus tard. Par exemple, j'ai choisi de descendre une échelle dès le début pour que rien d'important ne se produise à part être informé que l'échelle est sur le point de tomber du mur. Je m'excuse d'avance auprès de quiconque est accidentellement mort par ma faute.

Au-delà de ses améliorations dans la narration basée sur le choix et la présentation plus cinématographique, Supermassive fait des progrès supplémentaires pour faire de The Quarry une expérience aussi accessible que possible cette fois-ci. Un exemple, les QTE qui sont désormais de simples coups de stick analogique au lieu d'appuyer sur les boutons, de sorte que les joueurs peu familiers avec les manettes ne se démèneront pas pour trouver le bon bouton. De délicieux didacticiels animés du style années 1950 sont disponibles pour expliquer chaque mécanisme du jeu, narré par un imitateur de Rod Serling de renommée internationale.

Lors des rares moments où on fait face à un combat, une précision minimale est nécessaire pour viser avec une arme à feu, un grand faisceau de lampe de poche remplaçant le petit réticule. Pour les joueurs qui ne veulent pas du tout jouer les phases de combat, il y a la possibilité de les désactiver complètement et de les laisser se dérouler automatiquement. Ceci est valable pour tous les aspects du jeu, allant des événements rapides à l'exploration. Tous ces différents mécanismes de jeu peuvent être activés ou désactivés au début de votre partie pour l'adapter spécifiquement à vos goûts et à vos capacités.

En fait, si tout ce que vous cherchez est de poser complètement la manette et de regarder l'action se dérouler, il y a même le mode Film. Cela vous permet essentiellement de prédéterminer le comportement de chacun des neuf personnages au début de l'histoire avant de tout regarder se dérouler. Seront-ils prudents ou confiants ? Proches ou distants ? Les possibilités sont nombreuses et nous aborderons ces systèmes plus en détails plus tard ce mois-ci dans le cadre d'IGN First.

Trois heures avec The Quarry m'ont apporté exactement ce que j'attendais d'un successeur spirituel d'Until Dawn, pour le meilleur et pour le pire. Mécaniquement, ça n'a pas beaucoup bougé au cours des sept années qui se sont écoulées depuis que Rami Malek nous a tous effrayés pour la première fois. C'est toujours un « film interactif » et Supermassive ne s'en cache pas. L'amour des développeurs pour les films d'horreur est palpable, et le gameplay basique mais efficace basé sur des décisions difficiles fréquentes est parfait pour le genre. Vous ne faites peut-être qu'appuyer sur un bouton de temps en temps, mais chacun de vos choix peut être lourd de conséquences. Il est encore difficile de savoir quelles seront les répercussions, soit immédiatement, soit dans six heures. C'est cette lente mise en place de tension et cette libération soudaine d'excitation qui font un grand film d'horreur, et c'est un signe prometteur que The Quarry se dirige dans la bonne direction.


Simon Cardy est rédacteur IGN. Traduit de l'anglais par Sire Ataru.
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The Quarry

Supermassive Games | 10 juin 2022
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